ASSEMBLÉE PUBLIQUE DE DÉFENSE DU CINÉMA ARGENTIN à Buenos Aires faisant front au Décret Officiel du gouvernement argentin contre l’INCAA (Institut National du Cinéma et des Arts Audiovisuels)
Le public des 19èmes Rencontres du Cinéma Sud-Américain a eu l’opportunité de voir ces acteurs dans le film « El Patron, radiografia de un crimen » de Sebastian Schindel, « No te olvides de mí » de Fernanada Ramondo et « Al final del Tunel » de Rodrigo Grande.
Nous vous transmettons l’intervention de ces artistes lors d’une grande assemblée qui a réuni de nombreuses personnalités clés du cinéma argentin comme Dario Grandinetti, Cristina Banegas, Alejandra Darin, Fernán Mirás, Eduardo Fabregat et une centaine d’autres réalisateurs et acteurs.
Leonardo Sbaraglia
« Le grand danger est que le gouvernement se débarrasse des frais payés pour les licences de radiodiffusion qui sont la principale source de financement du Fonds de Développement. Les signaux d’alerte sont allumés dans tous les secteurs de l’industrie. La préoccupation grandit dans toute la communauté audiovisuelle parce que sa concrétisation serait un coup dur pour la culture argentine. Le secteur est fortement uni, ce qui est très important pour défendre une industrie qui s’est développée ces dernières années. Il est très important rester en alerte face à tant de secteurs pollués par des questions politiques ou économiques. On n’enlève pas d’argent aux travaux publics et aux retraités, puisque le cinéma s’auto-finance. Le cinéma qui génère son propre financement. C’est une loi exemplaire qui permet au cinéma argentin d’avoir nombreuses et très bonnes productions. Le cinéma argentin est envié dans le monde, parce qu’il n’est pas seulement régi par les dictats du marché mais par le fait qu’il rende possible une production de culture argentine, en rapport avec ce que nous voyons, nous sentons et pensons. »
Luis Ziembrowski
« Il y a un moment que je suis en état d’alerte et de mobilisation. C’est un vieux principe toujours en vigueur. C’est une sensibilité historique qui nous fait redouter ce qui s’est produit en 1955 quand les acteurs de la culture pensaient être sauvés parce que des investissements allaient pleuvoir, jusqu’à ce que nous réalisions que c’était des hommes d’affaires, bruts et formés dans un seul but, qui n’est pas de promouvoir la culture, mais d’encourager les entreprises. Je suis surpris qu’ils aient voulu s’emparer d’un secteur prestigieux qui avait été développé comme celle du cinéma, ce qui bien sûr avait généré une bureaucratie et peut-être de la corruption. Toute bureaucratie d’État génère cela. Ce qui me stupéfie est c’est que, au lieu de nettoyer ce qui est un mauvais ils provoquent ce mouvement grossier, stupide et bestial qui ne protège plus la sensibilité artistique et le travail de ceux qui font le cinéma. C’est un mouvement très violent, qui a commencé avec l’abrogation de la loi sur les services de communication audiovisuelle, qui touche aux intérêts des millionnaires de l’affaire du câble et qui complète l’autarcie de l’INCAA. L’État répressif s’est mis en place et pour réussir, il doit réduire les libertés et les droits du travail ».
REUNIÓN PÚBLICA EN DEFENSA DEL CINE ARGENTINO a Buenos Aires contra el decreto oficial del gobierno argentino frente el INCAA (Instituto Nacional del Cine y Artes Audiovisuales)
El publico de los 19 Encuentros del Cine Sud-Americano tuvo la oportunidad de ver a estos actores en la película « El Patrón, radiografía de un crimen » de Sebastian Schindel, « No te olvides de mí » de Fernanada Ramondo y « Al final del Tunel » de Rodrigo Grande.
Le transmitimos la intervención de estos artistas en una gran asamblea que consideró con otras figuras clave del cine argentino como Dario Grandinetti, Cristina Banegas, Alejandra Darin, Fernán Mirás, Eduardo Fabregat así como cientos de otros directores y actores.
Leonardo Sbaraglia
« El gran peligro es que el Gobierno se deshaga del canon que los licenciatarios de radiodifusión pagan y es la principal fuente de financiamiento del Fondo de Fomento. Las señales de alerta están encendidas en todos los sectores de la industria. Existe una preocupación en toda la comunidad audiovisual porque, de concretarse, sería un golpe fuerte a la cultura argentina. El sector está muy unido y eso es muy importante para defender una industria que viene creciendo en los últimos años. Es muy importante ponerse en alerta que frente a tanto terreno embarrado, por cuestiones políticas y/o económicas. No se le está quitando dinero a la obra pública ni a los jubilados, ya que el cine tiene una financiación propia. Es el cine el que genera su propio financiamiento. Es una ley ejemplar y que permite que el cine argentino tenga mucha y muy buena producción. El cine argentino es envidiado en el mundo, porque no solo se rige por los dictámenes del mercado sino en la posibilidad de producir cultura argentina, que tiene que ver con lo que vemos, sentimos y pensamos. »
Luis Ziembrowski
« Hace rato que estoy en alerta y movilización. Es una vieja consigna que volvió a estar vigente. Es una sensibilidad histórica: desde la alarma de que esto podría llegar a ser como el 55 y que la gente de la cultura se iba a salvar porque iban a llover inversiones, hasta darnos cuenta que son hombres de negocios, brutos y formados en una sola dirección, que no es la de fomentar la cultura sino la de fomentar los negocios. Me sorprende que se hayan querido meter con un área prestigiosa y que se venía desarrollando como la del cine, que por supuesto había generado una burocracia y tal vez bolsones de corrupción. Toda burocracia estatal genera eso. Lo que me asombra es que en vez de limpiar lo que se hace mal provocan esta movida grosera, estúpida y bestial, que deja al descubierto la sensibilidad artística y trabajadora de los que hacemos cine. Es una movida muy violenta, que empezó con la derogación de parte de la Ley de Servicios de Comunicación Audiovisual, que toca intereses millonarios del negocio del cable y que completa la autarquía del Incaa. Comenzó el Estado represivo y para que eso suceda tienen que ser cercenadas las libertades y los derechos laborales. »